Intérêt de l’aromathérapie dans la gestion des antibiorésistances

(La Semaine vétérinaire n°1374, 2 octobre 2009, journée de formation de l’Afvac, 12/09/09)

L’aromathérapie repose sur l’utilisation d’huiles essentielles extraites de plantes aromatiques pour la prévention ou le traitement de maladies physiques et psychosomatiques. 

Mentha SpiccataContrairement aux extraits végétaux employés en phytothérapie, qui contiennent l’ensemble des composés chimiques de la plante, les huiles essentielles ne représentent qu’une fraction de celle-ci (quelques dizaines de principes actifs seulement). Les principes actifs contenus dans les huiles essentielles varient en fonction du cycle végétatif, la saison, l’environnement ou le mode de culture de la plante.


Les huiles essentielles sont volatiles, sensibles à la lumière et à l’oxydation. Elles sont généralement liquides et lipophiles, non solubles dans l’eau.


Plusieurs voies d’administration sont possibles, en fonction de l’agressivité des composés, de l’organe ciblé ou de la sensibilité des animaux traités : voie buccale, gélule, aérosol, voie transcutanée ou rectale.


Les huiles essentielles possèdent des propriétés antiseptiques, spasmolytiques, sédatives et cicatrisantes. Elles sont bactéricides, mais non antibiotiques. Par ailleurs, n’ayant pas d’effet sur le matériel génétique, elles n’entraînent pas de résistance. Il existe des actions synergiques entre aromathérapie et antibiothérapie. L’aromathérapie est de ce fait indiquée lors d’infections respiratoires profondes à Pseudomonias aeruginosa, qui présente des résistances naturelles à de nombreux antibiotiques